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Parution de deux recueils de poésie aux Éditions Desmos
May 25, 2017
Viennent de paraître les recueils des deux jeunes poètes Thomas Ioannou et Thomas Tsalapatis, qui seront présents au Marché de la Poésie, les samedi 10 et dimanche 11 juin 2017 sur le stand de Desmos (606).
Thomas Ioannou Thomas Tsalapatis
15, rue Hippocrate Alba
Poésie. Édition bilingue. Poésie. Édition bilingue.
Traduit du grec par Clio Mavroeidakos Traduit du grec par Nicole Chaperon
Collection Desmos/Poésie Collection Desmos/Poésie
160 pages, 15x21 cm, 19 € 96 pages, 15x21 cm, 14 €
ISBN 978-2-911427-94-7 ISBN 978-2-911427-71-8
Thomas Ioannou
15, rue Hippocrate
Premier recueil très remarqué, 15, rue Hippocrate nous a donné l’envie de relancer notre collection de poésie grecque contemporaine.
Traversé par un questionnement existentiel sans faux-semblants, le recueil interroge un réel douloureux dans un style singulier, entre lyrisme retenu et ironie subtile.
Poète intranquille, Thomas Ioannou télescope diverses strates de la langue grecque – du populaire au spécialisé – pour construire des images et des paradoxes qui frappent le lecteur et se gravent dans sa mémoire.
L’avenir est sombre et les amours, grevées par l’incommunicabilité entre les êtres, nous dit Ioannou, jeune poète pessimiste mais pas désespéré, qui ouvre et ferme 15, rue Hippocrate sur l’image du mouvement – mouvement de l’écriture, mouvement de l’existence –, dernière liberté en ces temps difficiles.
Du côté de la critique
« Un monde poétique stable, sans maladresses ni superflu, qui se déplace d’un paysage clairement personnel vers le plus général, vers ce qui est commun à tous, ce qui compose l’existence. »
Chrysa Spyropoulou, revue Ta poiitika, 12/2012
« Thomas Ioannou possède du talent, du sentiment lexical, une culture poétique et la passion de la poésie. »
Anna Afentoulidou, Nea efthyni 03-04/2015
Extrait
Pour le repos des yeux
Tu as rendu mes larmes publiques
Des hommes-gouttes qui tombent dans le vide
Pour se racheter de toute la beauté
Qu’ils n’ont supporté de voir
Espérant s’évaporer avant
La collision et voir
La larme du temps rouler sans douleur
Des hommes suspendus
Au-dessus de la solitude
Accrochés à une paupière
Et quand celle-ci finit par se fatiguer
De les soutenir
Ils se sont abandonnés
Gouttes de fraîcheur dans le jardin céleste
Mais toi qui sais
Que seule une larme peut
Courir plus vite que la lumière
Tends la main
Retiens mes larmes
Avant qu’elles n’éclatent en sanglots
Car la terre est dure
Et jamais les yeux
N’y trouveront le repos
Thomas Tsalapatis
Alba
Alba se lit d’une traite. Dès les premiers vers, le lecteur est happé par le mystère de cette Alba insaisissable, ville d’abord, puis femme et, très vite ni l’une ni l’autre ou les deux à la fois. Chaque quartier d’Alba est un monde et tous ces mondes se dévoilent un à un, au rythme des jours de la semaine – chaque jour engendrant une nouvelle Alba – qui donne le sentiment d’un temps figé ou infini, sans passé ni avenir.
Tout au long de ce parcours écrit dans une prose poétique compacte, sèche et vive – dont le rythme est créé par un usage subtil de la répétition et de la variation –, s’interpose l’autre Alba, la femme. Elle observe le monde et soi-même, à la fois proche dans ses postures, ses gestes simples que saisit le poète, et distante, mystérieuse car frappée de mutisme.
Thomas Tsalapatis s’empare de la cité aride qui l’entoure et l’observe comme à travers un kaléidoscope, laissant chacun reconstituer l’identité d’Alba. Et il nous offre une vision métaphorique de la réalité grecque qu’on n’oublie pas de sitôt.
Du côté de la critique
« Avec Alba de Thomas Tsalapatis, la nouvelle génération de nos poètes montre les dents ».
Christos Anghélakos, Bibliothèque, 12/01/2016.
« En lisant le deuxième recueil de Thomas Tsalapatis,
il nous est impossible de nous sentir, ne fût-ce qu’un instant, hors d’Alba. »
Panagiotis Longhinidis, Bookpress, 24/01/2016.
Extrait
DANS LE PREMIER QUARTIER D'ALBA, les oiseaux plongent dans le ciel comme des pierres. Dans le premier quartier d’Alba, celui que l’on rencontre d’abord et que l’on quitte en dernier. Ici, les montées refusent de se faire descentes. Ici, la durée des itinéraires est toujours de dix minutes. Tous les itinéraires. Quels que soient la distance, le moyen de transport. Quels que soient le rythme du pas, la vitesse de l’engin. Toujours dix minutes. Ici. Dans le premier quartier d’Alba.
*
Cette fille du nom d’Alba
chaque matin court à son miroir
pour demander à cette ride infime
combien longue était la nuit passée
et quelle distance
elle a parcouru dans son rêve


