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Vient de paraître: 15, rue Hippocrate de Thomas Ioannou
May 3, 2017

Premier recueil très remarqué, 15, rue Hippocrate nous a donné l’envie de relancer notre collection de poésie grecque contemporaine.
Traversé par un questionnement existentiel sans faux-semblants, le recueil interroge un réel douloureux dans un style singulier, entre lyrisme retenu et ironie subtile.
Poète intranquille, Thomas Ioannou télescope diverses strates de la langue grecque – du populaire au spécialisé – pour construire des images et des paradoxes qui frappent le lecteur et se gravent dans sa mémoire.
L’avenir est sombre et les amours, grevées par l’incommunicabilité entre les êtres, nous dit Ioannou, jeune poète pessimiste mais pas désespéré, qui ouvre et ferme 15, rue Hippocrate sur l’image du mouvement – mouvement de l’écriture, mouvement de l’existence –, dernière liberté en ces temps difficiles.
Thomas Ioannou est né en 1979 à Arta. Il a grandi à Prévéza et a fait des études de médecine à Athènes. Actuellement, il exerce en tant que neurologue à Prévéza.
15, rue Hippocrate est son premier recueil et il a reçu, en 2012, le Prix d’État du Jeune auteur. Le recueil a fait l’objet d’une deuxième édition en 2014.
Thomas Ioannou est, par ailleurs, membre du comité de rédaction de Ta poiitika, revue de référence consacrée à la poésie.
Traduit par Clio Mavroeidakos.
Édition bilingue.
160 pages, 15x21 cm, 19 € / ISBN 978-2-911427-94-7
Disponible auprès de la Librairie Desmos ou de votre libraire habituel.
Extrait
POUR LE REPOS DES YEUX
Tu as rendu mes larmes publiques
Des hommes-gouttes qui tombent dans le vide
Pour se racheter de toute la beauté
Qu’ils n’ont supporté de voir
Espérant s’évaporer avant
La collision et voir
La larme du temps rouler sans douleur
Des hommes suspendus
Au-dessus de la solitude
Accrochés à une paupière
Et quand celle-ci finit par se fatiguer
De les soutenir
Ils se sont abandonnés
Gouttes de fraîcheur dans le jardin céleste
Mais toi qui sais
Que seule une larme peut
Courir plus vite que la lumière
Tends la main
Retiens mes larmes
Avant qu’elles n’éclatent en sanglots
Car la terre est dure
Et jamais les yeux
N’y trouveront le repos


