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« Méroé (...) Et aussitôt elle bande avec la force des déments son arc, en sorte que les extrémités se touchent et elle relève l'arc et vise et tire, et lui décoche la flèche dans le cou ; il tombe : un cri sauvage, triomphal, monte du peuple. Mais cependant, il vit encore, le plus pitoyable des hommes, la flèche saillante dans la nuque, il se relève dans un râle et tombe et se relève encore et veut s'enfuir ; mais, hardi ! crie-t-elle : Tigris ! Hardi, Leäne ! Hardi, Sphinx ! Mélampus ! Dirké ! Hardi Hyrkaon ! Et elle se rue - se rue avec toute la meute, ô Diane ! Sur lui, et le tire - le tire par le cimier comme une chienne parmi les chiens, l'un le saisit par la nuque et le jette au sol qui tremble de sa chute ! Lui qui se traîne dans la pourpre de son sang, touche sa douce joue et l'appelle : Penthésilée ! Ma fiancée ! Que fais-tu ? Est-ce la fête des roses que tu m'avais promise ? » (Fragment de Penthésilée)

KLEIST VON HEINRICH Penthésilée

16,80 €Prix
  • théatre, traduit par Ruth Orthmann et Eloi Recoing

    Éditions Actes Sud-Papiers, 1998

    ISBN : 9782742714902

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