Traduit du grec par D. Kohler
Érotocritos est un roman de chevalerie, dans la pure tradition du genre, remarquable par la finesse et la subtilité de l’évocation amoureuse. "Nous devrons attendre longtemps pour rencontrer dans notre littérature un texte aussi bien construit et vu avec une pareille justesse." écrivait Georges Séféris, prix Nobel de littérature, dont un essai sur cette oeuvre accompagne le livre. Le jeune Érotocritos, fils d’un serviteur du roi d’Athènes, s’éprend de la fille du monarque, Arétousa. Celle-ci tombe sous le charme du jeune homme qui vient, le soir, chanter son amour sous ses fenêtres. Le roi s’oppose à cet amour et exile le chevalier. Puis il décide de marier sa fille au prince de Byzance. Arétousa refuse, si bien que le roi la fait enfermer dans un cachot où elle restera plusieurs années, au cours desquelles la situation d’Athènes se dégrade. Le roi des Vlaques attaque le royaume sur le point de sombrer lorsqu’un chevalier inconnu, à la peau noire, vient leur offrir une aide et une victoire inespérée. Ce n’est autre qu’Érotocritos, métamorphosé grâce à un philtre, qui demande à épouser la princesse. Le mariage se fera avec la bénédiction du roi qui lui offre son royaume.
Ce Tristan et Iseult de la Méditerranée, célèbre de Venise à Constantinople, est traduit pour la première fois ici en langue française. Chants d’amours, tournois de chevalerie, actes de bravoure, glorification de l’honneur, filtres magiques, tous les éléments de la littérature courtoise sont là.
Malgré lui, Erotocritos tombe éperdument amoureux de la fille du roi d’Athènes, la belle Arétousa. Elle, à son tour, est éprise. Mais son père ne veut rien savoir et l’emprisonne. Exilé, Erotocritos erre et dépérit, cherchant comment prouver au souverain qu’il est digne de sa bien-aimée.
Erotocritos est une œuvre majeure de la littérature européenne par le succès populaire qu’il a connu et connaît encore et par la force poétique de l’évocation amoureuse qui fait de lui le premier roman moderne de la littérature néo-hellénique. Georges Séféris, Prix Nobel de littérature et auteur du célèbre essai reproduit ici à la suite de l’œuvre, disait que c’était « peut-être le seul, en tout cas l’un des très rares textes grecs qui sachent parler sensuellement dans un monde à l’érotisme refoulé».
CORNAROS VITZENTZOS Erotocritos
Auteur : Vitzentzos Cornaros
Traduction : Denis Kohler
Editeur : Zoe
Date de parution : mars 2006
ISBN : 9782881825538
Poids : 0,4420kg
Pas d'illustrations
Nombre de pages : 320
Format : 14,20 x 1,80 x 1,80 cm