Marianne Catzaras est connue pour photographier l'éphémère, pour écrire dans un journal de la place, pour animer des ateliers d'écriture où elle incite chaque participant à donner le meilleur de lui-même où elle met en œuvre des pratiques de la répétition, de l'insistance, de l'anaphore ou de la variation pour exprimer toute joie ou douleur
 
Mais elle est insaisissable et tel un oiseau qui n'a l'air de ne poser que fugitivement son recueil, qu'on savait qu'elle portait mais qu'elle cachait bien, exprime l'errance et le mouvement, l'arrachement d'une patrie; quand on en a plusieurs, on est citoyen du monde ou on a des pans entiers de soi-même arrimés à la terre, de Tunisie, de Grèce, de France mais prêt à se détacher, à voyager loin. Et dans ce recueil : Ton corps endormi, il y a une femme en partance en bateau, elle va vers sa mort et ne le sait pas. Il y a des personnes fugitives. Il y a quelqu'un qui dit «je» mais qui n'a pas de limite, d'ancrage.