Est-ce au XVIe ou au XVIIe siècle qu'il faut attribuer ce chef-d'oeuvre anonyme qu'est Le Sacrifice d'Abraham ? On lui a attribué comme auteur Cornaros, qui vivait au XVIIe siècle. Or le XVIe siècle est attesté par Emile Legrand, qui fait autorité. Geneviève Wallon propose donc Chortatsis, qui vivait à cette époque. Cornaros (Erotocritos) se complait dans l'action, alors que Le Sacrifice met en scène Abraham, qui doit affronter la demande de l'Ange de sacrifier son fils unique Isaac pour l'offrir au Seigneur.
On retrouve cet aspect psychologique chez Chortatsis, dans sa tragédie Erophile. Geneviève Wallon conclut que Le Sacrifice serait de Chortatsis, qui aurait pris comme modèle l'Iphigénie en Aulide d'Euripide. Cet ouvrage présente le texte original grec ainsi que sa traduction.
Après cinq années d'études auprès de Georges Spyridakis, spécialiste du théâtre crétois (La Sorbonne), Geneviève Wallon, diplômée des langues orientales, a consacré sa thèse à Érophile de Chortatsis. D'une famille de psychologues (dont le Pr Henri Wallon), sa réflexion lui fait associer littérature et psychologie dans l'analyse du Sacrifice d'Abraham.
WALLON GENEVIÈVE (éd.) Le Sacrifice d'Abraham, chef d'œuvre grec de la Renaissan
présenté et traduit par Geneviève Wallon, préface de Jean-Laurent Savoye
Éditions L'Harmattan, 2017
ISBN : 9782343124308
157 pages
Poids de l'article : 254 g
Dimensions : 13.5 x 0.91 x 21.5 cm