« Ne pleure pas sur la Grèce,– quand elle est près de fléchir
avec le couteau sur l'os, avec la laisse sur la nuque,
La voici qui déferle à nouveau, s'affermit et se déchaine
pour terrasser la bête avec la lance du soleil. »
Les Dix-huit petites chansons pour la patrie amère, dont nous proposons une nouvelle traduction, constituent un chant de résistance. Elles ont été écrites sous la dictature des colonels alors que Yannis Ritsos se trouvait déporté dans le camp de Léros depuis 1967. Seize d'entre elles ont été composées le même jour, le 16 septembre 1968, à Parthéni, à la suite d'une lettre que Mikis Théodorakis fit parvenir secrètement au poète, le priant de lui donner un texte inédit qu'il mettrait en musique. Dans ces courts poèmes, composés sous la forme de distiques qui se répondent, Yannis Ritsos chante la Grèce, « notre pauvre mère ». Le regard tendre et douloureux qu'il porte sur sa terre natale, son peuple à genoux, son labeur, ses fêtes ne l'empêchent pas d'en appeler à la résistance.
RITSOS YANNIS Dix-huit petites chansons de la patrie amère
poèmes traduits du grec par Anne Personnaz, préface de Bruno Doucey
Éditions Bruno Doucey, coll. « Harmonia Mundi », 2012
ISBN : 9782362290398
Poids : 0,0860kg
Nombre de pages : 64
Format : 18 x 14