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poèmes choisis et traduits du grec par Michel Volkovitch, dessin d'Isabelle Melchior

 

Marìa Laïna, née en 1947, fait partie de la fameuse «génération de 70» où l'on regroupe les poètes nés dans les années 40 ou 50, qui commencèrent à publier vers 1970. Ils n'avaient, à vrai dire, pas grand-chose d'autre en commun. Lorsqu'un ami poète et éditeur, Yves Bergeret, proposa en 1984 au débutant que j'étais de traduire de la poésie contemporaine pour ses Cahiers du Confluent, j'eus le temps de publier chez lui quatre d'entre eux : Christòphoros Liondàkis, Manòlis Pratikàkis, Jenny Mastoràki et Marìa Laïna. Un peu plus tard, dans le dossier consacré à la même génération par la revue Poésie 88, Laïna était encore présente, mais par la suite je ne l'ai pas incluse en 2000 dans l'anthologie de Poésie / Gallimard, et n'ai jamais repris nulle part ses poèmes traduits au Confluent, contrairement à ceux des autres poètes.

 

Marìa Laïna, née en 1947, fait partie de la fameuse «génération de 70» où l'on regroupe les poètes nés dans les années 40 ou 50, qui commencèrent à publier vers 1970. Ils n'avaient, à vrai dire, pas grand-chose d'autre en commun. Lorsqu'un ami poète et éditeur, Yves Bergeret, proposa en 1984 au débutant que j'étais de traduire de la poésie contemporaine pour ses Cahiers du Confluent, j'eus le temps de publier chez lui quatre d'entre eux : Christòphoros Liondàkis, Manòlis Pratikàkis, Jenny Mastoràki et Marìa Laïna. Un peu plus tard, dans le dossier consacré à la même génération par la revue Poésie 88, Laïna était encore présente, mais par la suite je ne l'ai pas incluse en 2000 dans l'anthologie de Poésie / Gallimard, et n'ai jamais repris nulle part ses poèmes traduits au Confluent, contrairement à ceux des autres poètes.

Pourquoi l'avoir oubliée ainsi ?

D'abord, elle-même tend à délaisser la poésie au profit du théâtre : un seul recueil entre 1985 et 2003 ; du coup j'ai perdu sa trace et n'ai pas lu ses deux dernières publications poétiques. Ensuite, je dois l'avouer — j'en suis conscient plus que jamais en la relisant, puis en corrigeant mon travail ancien, bien médiocre d'ailleurs —, la poésie de Laïna n'est pas de celles qui me parlent de la façon la plus directe.

J'ai tort. Il y a dans ces poèmes brefs et denses une exigence, une concentration, un dépouillement extrêmes. C'est une voix rudement originale qu'on entend là, loin des sentiers battus. Tendue, sèchement vibrante, la poésie laïnienne rappelle à certains commentateurs grecs l'univers de Samuel Beckett, et ma foi ils n'ont pas tort, mais il s'agit d'une parenté lointaine, pas d'une imitation.

Marìa Laïna a tout de même huit recueils à son actif, ce qui suffit amplement à constituer une œuvre : Âge adulte (1968), Par delà (1970), Changement de paysage (1972), Signes de ponctuation (1979), D'elle (1985), La peur en rose (1992), Ici (2003), Le jardin. Pas moi (2005).

Elle a également publié une dizaine de pièces et ses nombreuses traductions suscitent une admiration unanime.

Pas le temps pour l'instant, hélas, de me plonger dans les trois derniers recueils pour en traduire un échantillon. Le choix présent couvre la première partie de l'œuvre seulement. Les poèmes de D'elle ont été traduits en collaboration avec Noëlle Bertin, Jasmine Pipart et Stèphanos Ikonòmou il y a vingt-cinq ans, puis revus cette année par moi seul.

 

LAINA MARIA Poèmes

6,00 €Prix
  • poèmes choisis et traduits du grec par Michel Volkovitch, dessin d'Isabelle Melchior

    Éditions Les Cahier du Confluent, coll. « Collection grecque », 1986

    ISBN : 2904973230

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