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Un Européen, exilé dans la brousse africaine, se débat avec son passé, ses obsessions, ses idées fixes, ses hallucinations, avant de se laisser mourir, retenu par les lianes de la forêt.

 

« J’écris ceci au centre de l’Afrique le 27 ou 28 juin 19… à trois heures du matin, l’heure des premiers corbeaux, aux confins de la ville, près de l’embouchure de la rivière Vouri, dans la bibliothèque de la villa dont je suis propriétaire, qui pourrait facilement héberger un régiment, et qui n’abrite depuis sept ans que ma seule carcasse. Je soussigné S. P. autrefois antiquaire, propriétaire d’hôtels et citoyen illustre de la bonne ville de Gand, déclare sur l’honneur et en pleine connaissance de ce que prévoit la loi en cas de fausse déclaration, que je me trouve, sur le plan psychologique, proche de l’effondrement, sur le plan financier, au bord de la faillite, et que ma santé est très sérieusement ébranlée, ce que j’attribue moins au nombre de mes années qu’à l’angoisse que me causent souvenirs et remords, et aux rhumatismes. Il suffit de mentionner qu’au moment même où j’écris je porte des mitaines qui me montent jusqu’aux coudes et que je tiens la plume avec difficulté. »

KACHTITSIS NIKOS L'hôtel Atlantic

10,00 €Prix
  • roman traduit du grec par Effi Hadziforou

    Éditions Hatier, coll. « Confluences », 1995

    ISBN : 9782218705021

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