Notes, mémoire, journal, aphorismes, Eloge de la proie tient de tous ces genres à la fois. Réflexions sur le temps présent " Ce nouveau siècle commence exactement comme s'est terminé le précédent : dans la désinformation et la guerre civile européenne, la bonne conscience américaine, l'incapacité russe et des bouleversements, invisibles au premier abord, en Asie, en Amérique latine et ailleurs " ; réflexions sur la mémoire : " La vie et la mort sont mémoire. Avant de naître, le corps de l'homme porte des millions de signes qui viennent de ceux qui furent avant lui " ; sur les écrivains : " En relisant Albert Camus, je me suis rendu compte, une fois de plus, combien je sentais cet écrivain plus méditerranéen que français. Il a été, comme Samuel Beckett, un étranger dont la France était fière parce qu'il écrivait en français " ; sur la décadence : " La décadence de la pensée et de l'époque qui la porte, commence quand les gens n'accordent pas d'importance à ce qui est dit mais à celui qui le dit. Et la société a vite fait de fabriquer ceux qui doivent dire. La cité n'écoutait pas Socrate parce qu'il n'était pas agréé comme tel ; idem pour le Christ et tant d'autres. La régénération de la pensée - et des pays - s'accomplit avec l'âme des marginaux, après que la société a atteint ses propres limites. " Dans l'Eloge de la proie Dimitri T. Analis nous livre une parole d'écrivain sur son siècle.
ANALIS DIMITRIS, T., Eloge de la proie, Notes en marge du siècle
Éditions de la Différence, coll. « Littérature », 2005
ISBN : 9782729115746